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Mourir à domicile, une option possible grâce aux soins de répit

Une étude de l’Université ºÚÁϲ»´òìÈ aiguille le gouvernement du Québec sur la mise en Å“uvre de son plan d’action pour un accès équitable à des soins palliatifs et de fin de vie de qualité
Respite care worker holding senior's hands.
Image par Getty Images.
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 22 September 2025

Selon une étude menée par l’Université ºÚÁϲ»´òìÈ, l’accès à des services de répit pour les aidantes et aidants familiaux triplerait pratiquement les chances des personnes recevant des soins palliatifs de mourir à domicile.

Des enquêtes précédentes semblent indiquer que la plupart des Canadiennes et des Canadiens atteints d’une maladie grave préféreraient passer la fin de leur vie à domicile. Au Québec, moins d’une personne en soins palliatifs sur dix meurt à domicile, un taux qui est resté pratiquement inchangé depuis deux décennies et qui est inférieur à la moyenne canadienne de quinze pour cent.

Financée par le ministère de la Santé du Québec dans le cadre de son pour un accès équitable à des soins palliatifs et de fin de vie de qualité, l’étude visait à déterminer les principaux facteurs permettant aux patients d’éviter un transfert à l’hôpital ou dans un centre de soins palliatifs pendant leurs derniers jours.

Les soins de répit – une aide professionnelle qui permet aux aidantes et aidants familiaux de prendre de courtes pauses – se sont révélés être le facteur le plus déterminant, les patients étant 2,7 fois plus susceptibles de mourir à domicile lorsque de tels services étaient accessibles.

L’accès en temps opportun à des soins infirmiers, à une aide pour les soins d’hygiène corporelle (comme le bain) et à des services de soulagement de la douleur figurent aussi parmi les facteurs importants.

« Une approche des soins palliatifs et de fin de vie à domicile qui répond aux besoins physiques, psychologiques, spirituels et sociaux des patients et de leurs personnes aidantes leur permet de rester plus longtemps à la maison et d’y mourir, si tel est leur souhait », a déclaré l’auteure principale, Kelley Kilpatrick, professeure et titulaire de la Chaire de recherche en sciences infirmières et pratiques innovatrices Susan-E.-French à l’École des sciences infirmières Ingram de l’Université ºÚÁϲ»´òìÈ.

L’équipe de recherche conclut que le Québec peut atteindre ses objectifs d’équité :

· en investissant dans les services de répit pour les personnes aidantes;

· en réduisant le roulement du personnel de soins à domicile afin d’instaurer la confiance et d’assurer la continuité des soins;

· en uniformisant les services dans toute la province afin que les patientes et patients ne soient pas désavantagés en fonction de leur lieu de résidence;

· en mobilisant des infirmières et infirmiers praticiens spécialisés aux fins de soutien.

Les conclusions s’appuient sur près de 6 000 dossiers de patients datés de 2015 à 2024 d’un organisme de soins palliatifs à domicile de Montréal, ainsi que sur 73 entretiens avec des patients, des soignants, des prestataires de services et des décideurs. En moyenne, les patients étaient âgés de 78 ans, presque tous étaient atteints d’un cancer et plus d’un sur quatre vivait seul.

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L’article « », par Kelley Kilpatrick et Eric Tchouaket et coll., a été publié dans BMC Palliative Care.

La recherche a été financée par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, la Fondation Newton et le Fonds de recherche du Québec – Santé. Il a été réalisé en collaboration avec le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal et la Société des soins palliatifs à domicile du Grand Montréal.

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